Better the devil you know (Alice) |
Elvira Wormwood Âge : 25 ans Métier : Actrice, héritière de la famille Wormwood, propriétaire du Hellfire Lounge Pouvoirs et capacités : Flammes infernales, invocation de démons, charme infernal, Azazel (possession démoniaque, télékinésie, lien psychique) Célébrité : Madelaine Petsch Crédit : Doc Macabre Messages : 65 | Dim 23 Avr 2023 - 22:24 La plupart des célébrités de New Providence avaient tendance à choisir une tenue qui leur permettait de passer inaperçus quand elles arpentaient les rues de la mégalopole. Sûrement n’aimaient-ils pas être harcelés à chaque coin de rue par des paparazzis, des fans qui leur demandaient des autographes, ou simplement des regards jetés à la dérober. Ce n’était pas le cas d’Elvira Wormwood. La jeune femme ne faisait jamais aucun compromis sur sa tenue, pour personne et pas non plus pour sa sécurité. Puis qu’est-ce qui pouvait bien lui arriver ? Comme à l’accoutumée, elle arborait une veste noire qui s’ouvrait sur un haut rouge vif qui offrait un décolleté plongeant. Des lunettes de soleil étaient juchés sur son nez et contrastaient avec le blanc de sa peau et le rouge carmin qui ourlait ses lèvres. Elle marchait d’une démarche assurée, comme si le monde lui appartenait et d’une certaine façon, c’était le cas. Les gens s’écartaient de son passage, l’observaient et murmuraient sans oser l’aborder. Elvira se doutait de ce dont ils parlaient. Soit de l’un de ses films, mais c’était probablement une minorité, soit d’une des sextape qui avait leaké sur le net, mais plus probablement encore du Pandémonium et de son cabaret infernal. Elle avait une réputation sulfureuse, plus d’un l’avaient traité de catin sur les réseaux sociaux, mais elle n’en avait cure. La seule chose qui l’intéressait, c’était elle et tant qu’ils ne se mettaient pas sur son chemin, ils pouvaient bien parler de ce qu’ils voulaient. Suffisamment de personne l’adoraient. Bien sûr, la beauté et le charisme de la jeune femme n’étaient pas les raisons pour lesquelles les gens n’osaient pas l’aborder dans la rue. Elle n’était pas stupide et savait très bien que le garde du corps qui se trouvait quelque pas derrière elle, avec sa carrure d’armoire à glace et son air patibulaire, y était pour beaucoup. Même s’il n’avait pas été là, l’actrice n’aurait pas été sans défense. Dans son sac à main se trouvait un serpent noir, qui n’était nul autre qu’Azazel, prince infernal déchu, qui espérait bien que sa maîtresse lui permettrait de regagner son titre perdu. En attendant, il l’accompagnait lors de ses sorties shopping. Elvira venait d’ailleurs de quitter l’un des lieux qu’elle hantait régulièrement. Un magasin de luxe ? Un restaurant huppé ? Rien de tout cela. Elle aimait les belles choses, mais elle restait avant tout une femme qui nourrissait des centres d’intérêt pour le moins particuliers. Elle avait écumé un magasin de comic sinistre, qui se spécialisait dans les obscurs ouvrage d’épouvante que la jeune femme collectionnait. Puis elle était passée dans une animalerie pour observer leur livraison d’araignées exotiques, voir s’il y en avait qui retenaient son intérêt. Sa famille avait fait sa fortune dans l’horreur (après l’avoir fait dans l’exploitation de la misère humaine) et elle honorait parfaitement bien cette tradition. Puis aucune des boutiques de New Providence n’était à même de satisfaire ses caprices vestimentaires de toute façon. La sorcière s’arrêta un instant, abaissant ses lunettes pour dévisager un petit regroupement de jeunes un peu plus loin qui la dévisageaient sans oser l’approcher. Son garde du corps émit un grognement peu sympathique, même si le fait qu’il portrait le sac contenant les livres achetés par la jeune femme le rendait sûrement moins impressionnant. Elvira leur décocha un sourire, se délecta de la rougeur passagère qui monta aux joues de certains, avant de continuer sa route, toujours aussi impérieuse. @Alice Hart |
Alice Hart la Reine Rouge Âge : 122 ans Métier : Actrice Pouvoirs et capacités : Vieillissement interrompu Illusionniste Maîtrise des couteaux Liens : / Messages : 13 | Lun 8 Mai 2023 - 17:17 Leur retour à New Providence s’était, somme toute, plutôt bien passé. Alice avait accueilli les membres de la petite troupe qu’elle avait réuni autour d’elle chez elle pour le moment, dans la partie souterraine de sa demeure. Après tout, elle restait une actrice assez connue et la célébrité venait avec son lot d’yeux curieux. Elle n’avait pas spécialement envie que l’on se demande qui elle hébergeait sur elle, et encore moins que quiconque fasse le lien entre Alice Hart et l’héritière de la Reine Rouge qui avait décidé de se faire une place dans la ville des Red Roses. Cela dit, si la jeune femme ne manquait guère de fonds, ce n’était pas le cas de son gang. S’armer, s’équiper, soudoyer son prochain, tout cela exigeait des liquidités qu’elle ne pouvait décemment pas sortir de son propre compte en banques. Alice et ses nouveaux alliés avaient donc décidé de mettre la main à la pâte et d’accepter… et bien plus ou moins tout ce qu’on pourrait leur proposer. Y compris ce qui ressemblait méchamment à un coup foireux avant même d’avoir commencé. Quand la Duchesse avait signalé à la leader du groupe qu’on l’avait contacté pour mettre la main sur Elvira Wormwood, Alice l’avait regardée comme si elle était parfaitement cinglée. Non pas que l’idée lui déplaise - de ce qu’elle avait cru comprendre en discutant avec l’une de ses bonnes amies dans le milieu du cinéma, la dite Elvira était une peste assumée - mais elle se demandait surtout qui pourrait vouloir enlever la gamine en question. Et pourquoi. Ne pas savoir exactement à qui ou à quoi elle s’attaquait était toujours un peu désagréable. Seulement un petit peu car, en toute honnêteté, Alice n’aimait rien tant que se jeter dans les ennuis tête la première, sans réfléchir une seule seconde à autre chose qu’au plaisir de se mettre en danger. En l’occurrence, alors qu’elle dissimulait son visage masqué et son costume emblématique sous une illusion la faisant paraître pour une brune anonyme observant sa cible avec un mélange de curiosité et de réprobation comme tout un chacun, la jeune femme ne semblait pas vraiment inquiète. Cette histoire ressemblait toujours au début d’une mauvaise idée mais cela n’avait jamais arrêté quelqu’un comme elle. Le garde du corps d’Elvira ne pouvait rien face à ce qu’il ne pouvait comprendre, et il ne fallut qu’une poignée de secondes à Alice pour dresser une illusion autour d’eux tandis que celle qui la recouvrait s’estompait pour disparaître. Ce fut la Reine Rouge qui passa son bras autour du cou de celui de la présumée peste quand elle passa à sa hauteur, tandis que leurs alentours devenaient bien différents. La rue américaine fit place à un labyrinthe végétalisé dont l’un des murs bien placés les séparait du gardien jusqu’ici attentif. Avant que la surprise liée à l’apparition ne puisse disparaître, Alice avait déjà injecté le contenu de la seringue qu’elle tenait à la main dans la cuisse de sa victime. Un mélange d’anesthésiques qu’un vétérinaire du centre avait probablement déclarés disparus depuis le temps. A croire qu’elle kidnappait quelqu’un tous les jours. « Mes excuses pour nos manières un peu cavalières, Miss Wormwood, mais on m’a demandée de vous mettre… En sécurité quelques temps. La rançon de la gloire, j’imagine, même si je me demande bien qui pourrait vouloir s’embarrasser de vous. » La blonde discutait d’un ton des plus aimables, plus pour occuper l’attention que par souci de politesse. Il fallait une à deux minutes au minimum pour qu’une injection intramusculaire fasse effet et les premiers instants d’efficacité de la plupart des produits tendait à avoir l’effet inverse de celui attendu. La seringue était déjà tombée au sol et Alice avait pris sur elle de ceinturer sa proie, des fois qu’il lui prenne l’idée de se débattre, remplaçant le labyrinthe par la privation sensorielle la plus pure. Comme s’ils s’étaient tous trouvés dans le noir absolu. L’absence de stimulis accélérait le processus, apparemment. D’après l’anesthésiste qui lui avait appris tout ça quinze… Vingt ans plus tôt ? Hm. Il faudrait sans doute qu’elle remette ses connaissances à jour, songea-t-elle alors que le corps d’Elvira devenait soudain bien plus lourd entre ses bras. « Le carrosse de mademoiselle peut-il être avancé ? » Quand l’illusion retomba sur les lieux, le garde du corps était seul au milieu des livres qu’il avait laissé tomber, le groupe de jeunes qui avait été si fasciné par Elvira béait aux corneilles, le reste des passants s’était dispersé dans les cris, et une carte de jeux portant le portrait de la Reine de Coeur avait remplacé la propriétaire du Pandémonium. Il n’y avait rien à voir. C’était comme si elle avait proprement et simplement disparu. *** Le quartier général des Red Roses était exclu d’office. Alice n’était pas assez stupide pour ramener une victime d’enlèvement droit chez elle, là où Mademoiselle Hart pourrait être confondue. Aussi avait-elle demandé à la Duchesse de les emmener dans une bâtisse désaffectée qu’elle avait repéré et préparé soigneusement dans ce but, là où Cheshire, son bras droit, les attendait. L’ancienne habitante de Wonderland et sa conductrice avaient dû s’associer pour porter miss Wormwood - un corps inconscient était vraiment une plaie à transporter - jusqu’au lit de camp auquel elles l’avaient menottée soigneusement avant de lier ses mains dans son dos. Elle n’avait pas l’air bien dangereuse quand elle dormait, mais Alice savait trop bien que les apparences pouvaient être trompeuses. Personne n’avait jamais soupçonné sa double nature lorsqu’elle se pavanait sous les feux des projecteurs, ni deviné la duplicité derrière le moindre de ses sourires. Quand on interrogeait ses collègues de travail, elle n’était décrit que par des termes élogieux. La plupart du temps, au moins. Sans doute parce qu’elle adorait sentir sur elle des regards plein d’appréciation dans sa vie civile au moins. Presque autant que la peur qu’elle avait longtemps inspiré sous son pseudonyme de Reine Rouge. « Surveille moi la gamine, Cheshire, tu serais un amour. Préviens moi quand elle se réveille et fais attention. Il paraît que madame a son petit caractère. » Sur ces bons mots, Alice avait quitté la pièce aux murs nus si ce n’était pour quelques graffitis défraichis, après s’être assurée qu’Elvira était au moins bien installée. Elle lui avait même prévu un oreiller des plus confortables. Un enlèvement, oui, mais des plus civils s’il vous plaît. D’expérience, les réveils à la kétamine étaient extrêmement désagréables, autant faciliter les choses au maximum. Cheshire n'avait droit qu'à une chaise des plus basiques, elle, sur laquelle elle s'était installée en croisant bras et jambes. Si ce n'était pas une preuve de leur souci d'assurer le confort de leur invitée. |
Elvira Wormwood Âge : 25 ans Métier : Actrice, héritière de la famille Wormwood, propriétaire du Hellfire Lounge Pouvoirs et capacités : Flammes infernales, invocation de démons, charme infernal, Azazel (possession démoniaque, télékinésie, lien psychique) Célébrité : Madelaine Petsch Crédit : Doc Macabre Messages : 65 | Lun 8 Mai 2023 - 20:32 Elvira avait grandi à New Providence sans vraiment grandir à New Providence. Elle avait passé les treize premières années de sa vie dans un manoir, loin de tous, avec pour seuls contacts avec le monde extérieur les membres de sa famille et ses professeurs particuliers. Puis il y avait eu la Scholomance et enfin Los Angeles. Autant dire que même si c’était en théorie sa ville, elle était loin d’en connaître tous les recoins, mais elle était à peu près certaine qu’il n’y avait pas de labyrinthe végétal en plein milieu du centre-ville. Elle l’aurait déjà remarqué lors de ses petites escapades. Heureusement elle était perspicace et elle se doutait bien que cela avait quelque chose à voir avec la femme qui avait passé sa main autour de son cou et de la piqûre qu’elle ressenti au niveau de sa cuisse. “Vous êtes en train de faire une terrible erreur vous savez ?” Lâcha toutefois la jeune femme d’un ton calme. Oh, elle n’était pas plus effrayée que cela. Plutôt agacée. Ce n’était pas la première fois qu’on essayait de la kidnapper. La première fois, elle n’avait eu que douze ans et elle avait fait brûler vif son assaillant. Bien sûr elle se devait d’être plus discrète, elle ne pouvait pas non plus carboniser quelqu’un en pleine rue. Pas alors qu’elle était censée être seulement Elvira Wormwood. Bon, puis elle devait reconnaître qu’elle n’aurait pas pu. Pas alors qu’elle se trouvait privée de toute sensation. Voilà qui était original. Un peu angoissant même. La fille du Diable était habituée à nombre d’horreurs mais pas à cela. Pas au néant. Au vide. Mais elle n’eut pas le temps de paniquer, pas alors que son esprit à son tour lui faisait faux bond. Elle n’avait même pas eu le temps de s’adresser à son familier, pourtant si proche. A n’en pas douter, Azazel avait lui aussi été victime de la perte de sens qui l’avait frappée. Le réveil fut l’un des plus abominable qu’elle eut jamais connu. Ce qui était loin d’être anodin pour celle qui avait fait la fête sur la côte ouest de façon déraisonnée et expérimentée plus de drogues qu’elle n’aurait pu en citer. Sans oublier les sabbats, ou même les transes infernales. Ses sens étaient confus. Elle marmonna plusieurs choses. Pas en anglais. Dans cette langue que seuls les damnés et les habitants de l’enfer parlaient. Heureusement, elle n’invoqua aucun démon par accident. Les couleurs qui dansaient devant ses yeux, toutes ces sensations chaotiques commencèrent à s’estomper. Elle inspira profondément dans ce qui était un coussin d’une qualité médiocre. Mais ce n’était rien en comparaison de ce qui lui servait de lit et de demeure. Avec difficulté, Elvira tenta de se redresser, de s’asseoir sur le lit de camp. La tête lui tournait encore un peu et elle dû combattre une sensation de nausée. Cela, elle avait l’habitude. Être kidnappée, elle comprenait. Droguée ? Cela manquait terriblement d’originalité. “Alors dites-moi ce que c’est cette fois-ci.” Commença-t-elle en observant la femme qui se trouvait là d’un air maussade. “Vous voulez une rançon ou bien il s’agit d’une façon pour vous d’assouvir vos fantasmes saphiques sur ma personne ?” Elle détailla du regard son interlocutrice. Elle ne pensait pas qu’il s’agissait de celle qui l’avait abordée dans la rue. “Honnêtement, si j’étais vous je gagnerais du temps. Relâchez-moi, appelez mon chauffeur, ou même un taxi et filez pendant que vous le pouvez.” Elle agita quelque peu ses mains dans son dos. Apparemment ils étaient suffisamment méfiants pour ne pas simplement la placer dans une salle verrouillée à clé. Un bon point pour eux. Il ne s’agissait pas d’incompétents complets en matière de kidnapping. Ils manquaient juste terriblement d’imagination. C’était aussi sans surprise qu’elle ne sentit pas la présence d’Azazel à ses côtés. Son familier était loin, probablement aux côtés de son grand-père, en attendant qu’ils la localisent. Ils devaient tous être furieux. Elle en plaindrait presque ses assaillants. “Et je suppose que ce serait trop demander que d’avoir un verre d’eau ? Avec du citron ?” Lança-t-elle d’un ton caustique. |
Alice Hart la Reine Rouge Âge : 122 ans Métier : Actrice Pouvoirs et capacités : Vieillissement interrompu Illusionniste Maîtrise des couteaux Liens : / Messages : 13 | Mar 9 Mai 2023 - 21:49 Terrible erreur, terrible erreur, c’était vite dit. La paye substantielle qu’on lui avait promise convainquait plutôt Alice qu’elle avait fait le bon choix. Bien sûr, elle ignorait quelques détails… pertinents au sujet de la jeune femme qu’elle venait d’enlever, mais ces informations n’ayant pas été portées à sa connaissance, elle ne pouvait pas savoir. Ceci étant, bébé Antéchrist ou pas, la blonde avait l’avantage de l’expérience en plus d’une maîtrise confortable de ses illusions. Elle avait tout de même pris quelques précautions en restreignant la liberté de mouvement de son invitée, ou en lui collant une gardienne dans les pattes. La force de l’habitude, une habitude née d’erreurs qui auraient pu être désastreuses par le passé. Cheshire ne savait rien de ces calamités tout juste évitées. Masquée comme sa charmante patronne, le bras droit de la Reine Rouge avait eu son lot d’entraînement dans l’armée. Autant dire que les marmonnements venus tout droit d’un autre monde proférés par une rouquine passablement droguée ne l’impressionnèrent pas, pas plus que son attitude désagréable. Elle leva brièvement le nez de son téléphone sur lequel elle pianotait tranquillement, avant de se lever et de taper deux coups contre la porte. Ce fut la Duchesse qui vint ouvrir. « Elle voulait être prévenue quand la gamine reviendrait parmi nous. » Quelques mots prononcés d’un ton laconique. Au travail, Cheshire ne brillerait sans doute jamais par son sens de l’humour. Une poignée de minutes s’écoulèrent encore, avant que la porte ne s’ouvre brutalement. A la volée, même. Le battant alla cogner contre le mur et Alice entra d’un pas léger, son masque parfaitement ajusté et son costume bien en place. Sa lieutenante glissa quelques mots à son oreille avant de s’esquiver avec une moue dégoûtée. « Hm. Désolée pour les manières de Chessie. Elle a tendance à être grognon avec les plus jeunes. Et les plus vieux. Bon, sans doute tout le monde. » La jeune femme - aussi relative que soit sa jeunesse - claqua la porte derrière elle - peut-être parce qu’elle savait d’expérience le genre de migraines que pouvaient donner les anesthésiques qu’elle avait utilisée, peut-être simplement parce qu’elle adorait se donner en spectacle, sans doute un joyeux mélange des deux. Elle observa ensuite les environs avec une moue agacée avant d’agiter la main pour ajuster un peu le décor. Les murs gris, sales, et tagués, ça allait bien cinq minutes. Il fallut une bonne minute pour ajuster les choses, mais Alice recevait désormais Sa Rouquine Majesté dans un salon des plus confortables, et la chaine autour de son poignet ressemblait à un délicat ruban doré. Bon, elle ne pouvait rien faire pour le fait qu’elle ait les mains dans le dos, mais c’était déjà beaucoup. La blonde regarda autour d’elle d’un air satisfait, et se laissa tomber dans un fauteuil moelleux avec un soupir de contentement. Un fauteuil qui n’était qu’une chaise des plus inconfortables, ce que son fessier savait, puisqu’elle n’arrivait pas à s’inclure dans ses propres illusions. Son cerveau savait que tout était faux, mais ses talents d’actrice compensaient. « Il y a vraiment des gens qui se font encore kidnapper contre rançon en 2023 ? C’est un peu passé de mode, je trouve, un cruel manque d’originalité. Déjà que droguer quelqu’un… Ah, mais il faut ce qu’il faut. Enfin, si je devais enlever quelqu’un contre rançon, ce ne serait pas une rouquine capricieuse, mon lapin. Je ne suis que l’humble servante de gens beaucoup plus riches que moi qui ont des goûts discutables en matière d'invités. » La porte s’entrouvrit brièvement et Cheshire déposa un verre d’eau devant Elvira - citron en moins - avant de donner un thermos rempli de thé à sa chère patronne. Non pas que celle-ci se soucie du fait que son hôte ne pouvait pas vraiment boire. Alice ne se gêna pas pour avaler une partie de son thé sans masquer son plaisir. « J’attends simplement quelques instructions supplémentaires et tu deviendras le problème de quelqu’un d’autre, Elvira. » |
Elvira Wormwood Âge : 25 ans Métier : Actrice, héritière de la famille Wormwood, propriétaire du Hellfire Lounge Pouvoirs et capacités : Flammes infernales, invocation de démons, charme infernal, Azazel (possession démoniaque, télékinésie, lien psychique) Célébrité : Madelaine Petsch Crédit : Doc Macabre Messages : 65 | Mer 10 Mai 2023 - 10:12 Son interlocutrice masquée était aussi aimable qu’une porte de prison. Ce qui était assez adéquat quand on y pensait, Elvira était après tout, sa prisonnière. Mais elle était prête à parier que c’était loin d’être le cerveau de l’opération, ce qui fut confirmé par l’arrivée, dénuée de toute délicatesse, de celle qu’elle identifiait comme la cheffe… Et qu’elle reconnaissait comme était la femme qui l’avait assaillie en pleine rue. Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de la sorcière rousse malgré la migraine qui l’élançait. Son crâne lui donnait l’impression qu’il allait exploser dans une gerbe de cervelle incandescente. Pourtant elle trouvait un peu de réconfort en imaginant la femme costumée en train de brûler. “Parce que vous êtes un véritable rayon de soleil en comparaison.” Répondit Elvira. Elle n’aimait pas le soleil. Elle était une créature de la nuit et il n’y avait rien de plus désagréable que de voir l’un des rayons lumineux atterrir dans sa figure parce qu’un idiot avait oublié de fermer les volets. Mal de tête assuré. Autant dire que l’inconnue costumée lui faisait le même effet. Quelque chose dont elle se serait bien passé. Elle ferma les yeux un instant, établissant le contact avec Azazel. Son pauvre petit familier était paniqué. Non. Elle savait qu’il ne s’inquiétait pas vraiment pour elle. Tout comme elle ne s’inquiétait pas pour lui. Mais c’était son devoir de venir la sortir de là et il avait intérêt à se dépêcher. Elle rêvait d’un bain chaud et d’un doliprane. La jeune sorcière observa d’un air parfaitement blasé la petite transformation que venait de subir la pièce. Elle savait qu’elle se trouvait sur un lit de camp auquel elle était reliée par des menottes. Pas par un ruban doré. Pourtant… Tout lui laissait croire qu’elle se trouvait vraiment dans un salon cossu. Les odeurs, les sensations. Elle haussa un sourcil tout en inspectant les lieux une nouvelle fois. Heureusement qu’elle avait une description mentale de la pièce à Azazel avant ce petit tour de passe-passe. “Il y a encore des gens suffisamment désespérés. Bien sûr il faut des gens prêts à payer pour votre retour. Ce qui bien sûr ne doit pas être votre cas.” Nouveau sourire acide. “Ah, une humble servante. Mais qui n’a pas autant le sens des affaires qu’elle ne le pense j’en ai bien peur.” Un soupir glissa entre les lèvres d’Elvira. Elle avisa le verre d’eau, qu’elle ne pouvait pas boire. Pas tout de suite en tout cas. Heureusement, ses mains étaient cachées dans son dos. Il ne lui fallait qu’une petite flamme pour les délier, non ? Bon, si elle arrivait à se concentrer malgré son mal de tête. Puis à ne pas se brûler. “Je serais ton problème même une fois que tu m’auras remise à quelqu’un d’autre, ma chérie.” Elle aussi pouvait faire usage des petits surnoms affectueux. “Tu m’as kidnappé en pleine rue et pourtant, je suis certaine que personne n’en parle, que l’affaire a été parfaitement étouffée. Oh, ce n’est pas parce que tu as été particulièrement discrète ou même un cadeau de votre employeur. Non. Ma famille préfère gérer ce genre de petits évènements elle-même. Ce n’est pas la première fois qu’on essaye de m’enlever et malheureusement cela n’a jamais pris.” Ah, voilà. Une petite flamme. De quoi brûler les liens. Bon, il restait toujours le problème des menottes, mais ce serait pour plus tard. Pour le moment elle pouvait attraper le verre d’eau et se désaltérer. “Ce n’est qu’une question de temps avant que l’on ne vous retrouve, toi et ta petite bande. A ce moment-là, vous ne connaîtrez qu’un océan de douleur. Surtout si je ne suis plus là. Puis ce sera au tour de votre employeur. Franchement, je pensais que toutes les petites frappes costumées de la ville avaient une idée de ce dont ma famille était capable.” Elle finit son verre d’eau, d’une traite. “La seule solution, pour toi. C’est de me ramener jusqu’à chez moi et de demander pardon. Mon grand-père pourra même compenser l’argent que vous avez perdu en échange de renseignements sur la personne qui vous a employé. Sinon ce n’est qu’une question de temps avant que vous m’appartenez et je ne suis pas connue pour prendre soin de mes jouets.” |
Alice Hart la Reine Rouge Âge : 122 ans Métier : Actrice Pouvoirs et capacités : Vieillissement interrompu Illusionniste Maîtrise des couteaux Liens : / Messages : 13 | Jeu 11 Mai 2023 - 22:04 « Merci, je sais. » La réponse avait fusé avec un large sourire, ignorant l’ironie sous-jacente avec superbe. Si ses pensées s’étaient assombries avec le temps, puis remplie de rêves ensanglantés peu à peu, son allure n’avait jamais perdu cette apparente joie rayonnante. Qu’elle puisse se montrer particulièrement incisive dans ses propos n’y changeait rien… Et à dire vrai, cela lui avait évité parfois des représailles. Les gens perdaient trop de temps à se demander si l’intention derrière la moquerie était néfaste et rataient toute opportunité de lui répondre. La blonde se laissa aller en arrière contre son fauteuil, sourire aux lèvres et jambes croisées dans un mouvement plein d’une énergie débordante. Elle n’aimait pas vraiment tenir en place. Un état de fait difficile à ignorer dès lors qu’on côtoyait la demoiselle plus de cinq minutes. Une demoiselle qui inclina légèrement la tête pour observer son hôte involontaire. Loin de se démonter devant ses menaces, la commissure n’avait fait que s’étirer encore jusqu’à ce que son sourire se transforme en un rire franc. Qu’importait si l’on y décelait une petite touche de folie. « Je n’ai pas vraiment prétendu avoir le sens des affaires. J’ai besoin d’argent, ils ont de l’argent, un plus un font deux, tu vois le genre, mon lapin ? » Après un regard vaguement intéressé vers les restes de liens brûlés autour de ses poignets, Alice pouffa de rire de nouveau. « Joli tour de passe-passe. Assez de précision pour ne pas faire fondre tes jolis poignets dans l’aventure, c’est superbe. » D’un geste souple, la Reine Rouge se releva pour aller s’asseoir à côté d’Elvira sur le canapé, une jambe repliée sur l’assise, l’autre au sol, légèrement tournée vers son invitée au sale caractère. Elle la trouvait mignonne, à vouloir l’inquiéter. Alice n’avait peur de rien. Même lorsqu’elle avait failli périr aux mains de cette inconnue qui avait détruit un empire soigneusement construit décennie après décennie, elle n’avait pas subi la morsure de l’effroi. Juste le goût amer de la défaite, puis une rage indécente. Pour craindre, il aurait encore fallu qu’elle considère avoir quelque chose à perdre. Alice existait pour vivre, comme si chaque minute était sa dernière. « Ecoute, mon chou, je crois que nous sommes parties du mauvais pied, mais je pense aussi que tu ne réalises pas plus qui je suis. Je ne demande pas pardon et je n’appartiens à personne. » Et elle était déjà quelqu’un quand ce charmant petit bout était encore dans ses couches-culottes. Pour un peu , elle lui aurait tapoté la joue en s’exclamant gaiement mais qu’elle est mignonne, ma petite princesse. Ce n’était pas qu’elle la sous-estimait, simplement qu’Alice se contrefichait du danger qu’elle pouvait bien représenter. Avec patience, l’échappée des contes replaça une mèche de cheveux derrière l’oreille d’Elvira, dégageant son joli visage. Il y avait quelque chose de magnétique en elle, différent du charisme que beaucoup d’acteurs et actrices partageaient. Songeuse, Alice huma l’air, comme si elle avait pu déceler quelque chose dans l’odeur de la jeune femme. « Très honnêtement, je ne te veux aucun mal, même si je suis terriblement curieuse de savoir ce que mes employeurs te trouvent. Ils ne sont pas n’importe qui et je sais qu’ils ne demanderaient pas n’importe quoi, et ils t’ont demandé toi, princesse. » Un bref instant, le sourire disparut, simplement parce que la jeune femme essayait de comprendre d’elle-même. Comme si ses yeux avaient pu l’éclairer un peu. « Eclaire moi, mon lapin. Fais moi un petit peu rêver, effraie moi, secoue mes certitudes. Ce n’est pas parce que je suis condamnée à te livrer à des gens ennuyeux qu’on ne peut pas s’amuser un peu, non ? Ensuite, si tu veux, nous pourrons négocier. » Alice n’avait jamais été connue pour sa parfaite fiabilité. L’engager était souvent un coup de poker, à l’époque, mais s’il s’avérait payant, le jackpot était toujours conséquent. La leader du groupe avait envie que l'on se souvienne de sa versatilité autant que du reste. Elle aimait l'idée d'être imprévisible jusqu'au bout. |
Elvira Wormwood Âge : 25 ans Métier : Actrice, héritière de la famille Wormwood, propriétaire du Hellfire Lounge Pouvoirs et capacités : Flammes infernales, invocation de démons, charme infernal, Azazel (possession démoniaque, télékinésie, lien psychique) Célébrité : Madelaine Petsch Crédit : Doc Macabre Messages : 65 | Ven 12 Mai 2023 - 15:24 Pas le sens des affaires. Voilà qui était pour le moins fâcheux, bien qu’évident. Sinon cette femme n’aurait jamais accepté la mission de la kidnapper. Il y avait bien trop de risques dans le fait d’enlever la fille du Diable au milieu de la rue. Surtout quand elle avait un tempérament pour le moins enflammé… Cela compliquait aussi beaucoup la tâche à Elvira. Elle n’avait pas seulement appris à conjurer des démons à la Scholomance, mais aussi à marchander avec eux. Sans parler de toutes les manigances et les manipulations qu’elle avait tissées avec ses autres “camarades de classe”. La jeune femme s’était découverte un véritable don et attrait pour la domination, la subjugation et la corruption. Mais si son interlocutrice ne voyait pas plus loin que le bout de son nez, que le montant de dollars qu’on lui promettait, cela allait se montrer ardu. Quoiqu’il y avait chez elle un brin de folie, de chaos, qu’Elvira appréciait à contre-cœur. Elle-même ne pouvait prétendre être toujours raisonnée dans ses tractations avec les autres. Peut-être devrait-elle jouer un peu plus là-dessus. “Je vois le genre. Mais si ce n’est qu’une question d’argent. Il y a toujours moyen de s’arranger. Surtout si vous me vendez l’identité des gens qui sont censés vous payer et que vous me relâcher bien sûr.” Cela ne coûtait rien d’essayer, même s’il était évident que cela ne fonctionnerait pas. Car Elvira avait bien compris que la mystérieuse femme s’amusait de la situation, de ses menaces, ou même du fait qu’elle avait pu se libérer. La sorcière rousse ne pouvait pas vraiment en dire autant. Elle avait toujours la tête qui menaçait d’exploser et elle décocha un regard noir à la Reine Rouge lorsque celle-ci s’approcha d’elle. “Peut-être. Tu pourrais te présenter dans ce cas. Cela ne sauvera pas l’opinion que j’ai de tes manières, mais cela ne pourra pas empirer les choses non plus. Puis il y a une première fois pour tout.” L’idée d’ajouter cette femme à sa ménagerie de serviteurs et de dévots lui plaisait grandement. Lui offrir un petit aperçu de ce qu’elle venait de vivre. Peut-être que quelques semaines enfermée dans les cryptes sous le manoir Wormwood, à subir tous les sévices qui passeraient par la tête d’Elvira leur permettrait de repartir de bon pied. Un sourire rêveur était venu ourler ses lèvres alors qu’elle imaginait cette situation pour le moins délectable. Il disparut toutefois assez rapidement quand la blonde replaça une mèche de ses cheveux. “Me toucher est un privilège, que je ne crois pas t’avoir accordé.” Elle avait attrapé la main de la Reine Rouge par réflexe. Elvira ne craignait pas les contacts. Elle en avait connu beaucoup au cours de son existence. Un certain nombre imposés, même s’il s’agissait là de choses dont elle ne parlait pas. C’était même le contraire, elle aimait être touchée. Elle aimait toutes les sensations qui pouvaient venir avec, elle voulait toujours ressentir plus. Mais selon ses termes. Pas quand elle était prisonnière d’un taudis. “Qu’est-ce qui te fait dire que ce n’est pas simplement parce que je suis une riche héritière et une actrice connue ? Je suis certaine que le monde ne manque pas de dégénérés qui n’aimerait rien de plus que m’avoir attachée dans leurs caves pour y rejouer tous leurs fantasmes.” Mais est-ce que ce genre d’individus aurait les moyens d’engager cette femme là et son équipe ? Elvira se doutait bien qu’elle n’avait pas transmuté tous les éléments de la pièce, qu’il devait s’agir d’illusions, mais elles étaient assez élaborées pour tromper son esprit. Cette femme n’était pas n’importe qui. Et surtout, elle était assez téméraire pour accepter ce genre de contrats. Il y avait peu de chances que cet enlèvement ait à voir avec sa carrière sulfureuse devant les projecteurs, mais plutôt avec ce qu’elle était véritablement. “Je crois que nous avons toutes les deux une vision assez différente de ce qui est amusant. Je n’ai rien contre le fait d’être attachée, mais pas dans ces conditions. Par contre, je trouverais parfaitement hilarant de te voir brûler.” La sorcière ouvrit sa paume et y conjura des flammes infernales, quelques centimètres au-dessus de sa peau. Celles-ci brillaient d’une lueur semblable à aucun autre feu, plus sombre, plus sinistre, comme si elles aspiraient la lumière avoisinante plutôt que d’en produire. Un illusion d’optique probablement, ou la marque de leur nature infernale. Elvira referma son poing. “Je peux faire d’autres choses. Mais pour ça il me faut un peu de temps et surtout que je sois libre de mes mouvements.” Elle montra le ruban doré qui était en réalité une paire de menottes. Même si ses sensations lui disaient le contraire, Elvira n’avait pas oublié. “Si tu me détaches, je pourrais te montrer des choses terribles et tu comprendras quelle erreur tu as fait en me kidnappant ma chérie.” |
Alice Hart la Reine Rouge Âge : 122 ans Métier : Actrice Pouvoirs et capacités : Vieillissement interrompu Illusionniste Maîtrise des couteaux Liens : / Messages : 13 | Jeu 21 Sep 2023 - 22:14 Ce n’était sans doute pas simplement une question d’argent. Rien ne pouvait s’avérer simple lorsque la Reine Rouge se mêlait de la vie d’autrui. Non pas qu’elle porte la guigne ou qu’elle soit particulièrement compliquée, plutôt qu’Alice était allergique à la notion de facilité. Où était l’intérêt dans cela ? Néanmoins, renflouer les caisses de son gang renaissant était une priorité. Elle n’avait pas envie de creuser trop dans sa propre fortune pour le bien de ses ouailles qui, s’ils lui étaient plutôt sympathiques, n’avaient pas encore gagné une telle considération. La dirigeante historique des Red Roses sortit de ses propres pensées avec un petit soupir et esquissa un nouveau sourire des plus charmants à l’intention de sa petite… Protégée ? Captive ? Puis elle fit apparaître une carte de jeu entre deux doigts de sa main libre avant de la lui tendre, non sans se relever et se fendre d’une révérence élégante. « Mes excuses, Princesse. Loin de moi l’idée d’abuser de ta gentillesse, railla–t-elle d’un ton qui aurait pourtant pu passer pour sérieux. On m’a donné beaucoup trop de noms pour que j’en fasse la liste mais le plus connu est sans doute celui de Reine de Coeur. Ou Reine Rouge, peu m’importe en vérité. Enfin, tu es sans doute un peu jeune pour savoir qui je suis. » S’étant finalement redressée de son salut, Alice balaya la question d’un geste vague. « Ce n’est pas grave, et tu peux m’appeler Rouge, je suppose. Votre Majesté, c’est un peu pompeux alors que l’on est déjà si intimes, toi et moi. » Se faire enlever ne créerait-il pas des liens ? Un lien certes imposé mais bien réel à ses yeux dérangés. Son Altesse Royale ne pouvait mentir : elle aimait l’aplomb de sa proie, s’amusait de son arrogance qui répondait si parfaitement à la sienne, et se lamentait déjà intérieurement à l’idée de devoir la remettre à qui que ce soit de potentiellement malintentionné. Quelle déception si quelqu’un d’aussi péniblement intéressante était mise à mort à l’aube de son existence ! « On ne m’appelle pas pour kidnapper de simples riches héritières. Ce serait sortir l’artillerie lourde pour pas grand chose et surtout, Dieu en soit témoin, je déteste les contrats ennuyeux. » Elle ne les acceptait d’ailleurs pas habituellement, même si depuis son retour à New Providence, la Reine avait dû mettre un peu d’eau dans son vin et se plier à des actes tristement sans saveur pour gagner sa croûte. Quelle triste vie. La pétillante demoiselle s’était rassise sur le canapé, un genou relevé sur lequel elle s’appuyait nonchalamment, l’autre pied battant la mesure d’une chanson qui lui trottait dans la tête. Alors qu’elle avait l’air calme et attentive, ses yeux s’illuminèrent lorsque la paume de Miss Wormwood conjura un feu comme elle n’en avait pour ainsi dire jamais vu. La blonde se redressa, ses prunelles reflétant les flammes sombres luisant de convoitise autant que de curiosité. Avant qu’elle ne réfléchisse, sa main s’était tendue vers Elvira. La morsure du feu la fit siffler entre ses dents, une seconde avant que la rousse ne fasse disparaître ce nouveau jouet. Une moue contrariée prit place sur les traits de la rescapée de Wonderland, avant qu’elle ne prenne l’air songeur, observant attentivement la brûlure sur le bout de ses doigts. La douleur était réelle, vive, et fascinante. Alice releva des yeux curieux vers son invitée. « Princesse, Princesse, je ne suis pas stupide, tu sais ? Enfin, pas complètement, j'admets avoir mes moments, mais enfin, on ne détache pas ses otages, surtout quand on ne sait pas qui elles sont, et encore moins quand il est bientôt l’heure de bouger d’ici. J’attends tes véritables ravisseurs pour dans dix petites minutes, s’ils ne sont pas en retard, mais je ne suis plus si sûre que ce soit mes investisseurs les plus intéressants qui soient. Félicitations, mon lapin, on va pouvoir négocier. » La Reine Rouge se redressa et ouvrit vivement la porte. « On remballe. » Des protestations fusèrent mais elle avait déjà claqué la porte de nouveau, sans considération pour la migraine éventuelle d’Elvira une fois de plus. Bouger aurait également l’intérêt de gagner du temps par rapport à la supposée équipe de sauvetage qui était, selon l’actrice, déjà à leurs trousses. Alice avait tout intérêt à mettre quelques kilomètres entre elle et New Providence pour l’instant. « Allez, trésor, on part en promenade toi et moi » chantonna-t-elle presque en attrapant l’attache des menottes pour redresser Elvira. Rieuse, elle se faufila dans le dos de son invitée pour la guider. L’illusion avait disparu mais Elvira était désormais dans l’incapacité de voir quoi que ce soit, bien qu’Alice ait eu la courtoisie de lui laisser l’usage de son ouïe. La Reine Rouge la guida à travers le bâtiment où sa troupe avait pris ses quartiers momentanément, ignorant gaiement les reproches véhéments de ses compagnons, avant d’ouvrir la portière de leur voiture et d’y fourrer Elvira sans cérémonie. |
Elvira Wormwood Âge : 25 ans Métier : Actrice, héritière de la famille Wormwood, propriétaire du Hellfire Lounge Pouvoirs et capacités : Flammes infernales, invocation de démons, charme infernal, Azazel (possession démoniaque, télékinésie, lien psychique) Célébrité : Madelaine Petsch Crédit : Doc Macabre Messages : 65 | Jeu 28 Sep 2023 - 7:57 La reine rouge. Elvira observa d’un air dubitatif la carte que lui avait tendu sa geôlière. Probablement que cela aurait dû lui dire quelque chose. Mais en l’état, la fille du Diable avait tant été obsédée par ses petits projets personnels ces dernières années qu’elle avait grandement négligé de se renseigner sur le paysage vilainique de sa ville natale. Une erreur à en juger par les circonstances. Peut-être que si elle avait eu plus d’informations sur le personnage qui lui faisait face, alors elle aurait été plus à même de se sortir de cette malheureuse impasse. D’un geste ostensiblement dédaigneux, elle jeta la carte par terre. « Peut-être que je suis trop jeune, ou peut-être que tu n’es pas aussi célèbre que tu aimerais l’être. » Répondit-elle. Une super-criminelle has been. Voilà à quoi elle faisait face. Si c’était le cas toutefois, Rouge ne faisait pas son âge. Quoique le costume n’aidait pas vraiment à savoir à quoi elle avait à faire. Enfin, elle pouvait très bien se trouver face une menteuse pathologique ou bien une créature immortelle. Elle avait déjà été dans des situations plus étranges. « Rouge, donc. » Grinça-t-elle entre ses dents. Elle n’allait pas lui offrir le moindre titre de noblesse. Surtout si elle continuait de l’appeler Princesse. « Je crois que dire que nous sommes intime est quelque peu présomptueux. Mais encore une fois, cela peut s’arranger en me libérant. » Ajouta-t-elle avec un sourire caustique. Bizarrement, elle ne pensait pas pouvoir s’en sortir en jouant sur la luxure de l’illusionniste. Les hommes étaient généralement bien plus sensibles à ses charmes infernaux. Puis Elvira n’était pas dupe. Rouge jouait avec elle, s’amusait à ses dépens. La personnalité de la femme était trop glissante, la fille du Diable n’y trouvait aucune accroche, aucun moyen de la manipuler ou de la séduire, pour le moment. Peut-être était-ce à cause de l’irritation constante de la situation, mais Elvira s’oublia un instant, jusqu’à émettre un claquement de langue désapprobateur quand Rouge mentionna le dieu unique. C’était probablement un simple abus de langage, mais elle devait se méfier. Cela ne serait pas la première folle zélée à essayer de la tuer. Au moins mieux valait une femme comme rouge qu’un assassin eunuque du Vatican. « Je suis une riche héritière, mais je n’ai rien de simple. M’est avis que tes employeurs t’ont surtout jeté en pâture. Un moyen de tester ce qu’il se passe quand on me kidnappe avant d’envoyer leurs propres agents. » Monter Rouge contre ceux qui l’employaient, voilà quel était la meilleure optique pour Elvira pour le moment. Même si aucun de ses mots acerbes n’eut le résultat escompté. Contrairement à la flamme sombre qu’elle avait conjurée. Au moins elle avait obtenu quelques informations sur la santé mentale de sa geôlière. Rouge était complètement folle. Comment expliquer sinon le fait qu’elle ait essayé à l’instant de plonger son doigt dans le feu des enfers ? Son instinct de survie devait être quelque peu contrarié. Mais Elvira, malgré tout le dédain qui l’habitait à l’instant, ne pouvait s’empêcher de ressentir une pointe de camaraderie à l’égard de l’illusionniste. Après tout elle-même s’était déjà mise en danger bêtement, au plus grand dam de certains de ses familiers démoniaques, juste pour découvrir de nouvelles sensations. « Je pourrais arguer que me kidnapper était un de ces moments de stupidité flagrante. » Répondit-elle d’un ton sec. « Mais au moins tu as décidé de ne pas t’y complaire. Je suis plus intéressante que tes investisseurs. Je peux te l’assurer. » Elvira croyait effectivement en ce qu’elle disait, cela ne faisait aucun doute. Une lueur enflammée brillait dans son regard alors qu’elle prononçait ces paroles. Incinérer Rouge la démangeait toujours, mais elle devait se rendre à l’évidence : elle préférait partir avec une folle plutôt que de rester à la merci de ces mystérieux investisseurs. Si ces derniers savaient ce qu’elle était, ils seraient probablement plus à même de se prémunir de ses capacités. La jeune sorcière rousse grimaça quand la porte claqua. Elle avait presque oublié sa migraine, toute concentrée qu’elle avait été sur la conversation. Mais celle-ci était de retour, plus intense qu’auparavant. Pas qu’elle ait eu le temps, ou l’envie, de s’apitoyer sur son sort, elle était déjà remise debout par Rouge et plongée dans le noir. « En promenade… Je ne suis pas un animal de compagnie. » Grommela-t-elle. Le noir ne faisait pas peur à la fille du Diable. Devoir faire confiance à celle qui se tenait dans son dos pour s’orienter l’agaçait grandement. Elvira n’aimait dépendre de personne. Surtout que Rouge était bien capable de la faire marcher tout droit dans un mur juste pour s’amuser. Au moins reconnut-elle rapidement l’arrière d’une voiture. « Si tu voulais simplement m’avoir menottée et aveuglée à l’arrière d’une voiture, il y avait des moyens plus simples d’y arriver. » Ne put-t-elle s’empêcher de répliquer avec une pointe de sarcasme. Un éclair de douleur dans son crâne lui fit regretter son trait d’esprit, mais juste un petit peu. Tant bien que mal, elle essaya de s’asseoir confortablement à l’arrière du véhicule. « Tu sais que ces menottes ne servent pas à grand-chose ? Ce n’est pas comme si elles m’empêchaient de te carboniser si je le voulais. » |
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